A Huaraz

De retour de trek, nous sommes restés quelques jours à Huaraz, ville à 3090 m d'altitude.

J'aime bien cette ville entourée de toute part par de nombreux sommets enneigés. L'animation qui règne dans les villes péruviennes n'a strictement rien à voir avec nos villes françaises !

Ici, c'est un concert permanent de klaxons, de va et vient, de couleurs et d'odeurs. Le marché concentre tout cela dans un plus petit espace encore. Quoique que l'on cherche, on trouve ! Il y a des allées de fruits, d'autres de légumes, il y a le coin boucherie (qui sent fort ... petite nature s'abstenir !), poissonnerie, textiles ... on peut même y acheter sa robe de mariée !!! A l'étage se trouve des petits stands où on peut manger pour 1 euro : 3,5 soles. On y mange bien : on nous sert une soupe de pâtes, puis un plat au choix : arroz con pollo, lomos saltado, trucha .... (riz et poulet, viande accompagnée de patates, de riz et de légumes, poisson ...) Les desserts ne sont pas le fort des péruviens, de nombreux resto n'en proposent pas. Par contre, il y a des boutiques qui vendent des énormes gâteaux aux couleurs fluo et très kitch dans la décoration qui, nous pensons, doivent être achetés pour les grandes occasions ! Il y a aussi beaucoup de chifa, ces restaurants chinois qui proposent d'énormes assiettes d'aeropuerto (un de nos préférés), d'arroz con pollo ou langostina ... On y mange généralement bien mais pour un peu plus cher qu'au marché (c'est relatif comparé aux prix français !!! 6 à 8 soles)

Dans la rue, il y a foule et celui qui a faim pourra se sustenter facilement car il y a aussi de nombreux marchands ambulants qui font leur cuisine sur un bout de trottoir, faisant cuire des petits oeufs dans une casserole, faisant griller des brochettes de viande, ou des pommes de terre fourrées de viande et d'oignons. Il y a aussi les charettes ambulantes qui proposent des snacks, sucrés ou salés (paquets de chips, gâteaux ..), des boissons dont le fameux Inka Cola, soda jaune fluo au goût de bubble gum qui concurrence au Pérou le Coca cola. Mais on y trouve même du papier toilette ou des choses très diverses !

  Des femmes assises par terre proposent aussi du pain tout chaud dans de grandes corbeilles en osier qu'elles ont recouvert d'un linge. Il n'y a pas de boulangerie mais sur le marché et dans la rue, on trouve toutes sortes de petites pains très bons à des prix dérisoires (selon la sorte de petits pains de 4 à 8 ou plus pour 1 sole !)

Nous voyons bien plus de femmes en habit traditionnel que d'hommes. Ce sont souvent les femmes qui vendent et qui viennent poser leur baluchons sur le trottoir pour vendre leur petite récolte de patates, de tomates, des herbes pour nourrir cuy, cochons, lamas ...

A Lima, on a vu beaucoup de cireurs de chaussures alors qu'ici non ! Par contre, dans certaines rues, il y a les écrivains public qui attendent avec leur machine à écrire. Les gens viennent les voir pour écrire leur courrier, faire leurs papiers ... On en conclue donc qu'il y a pas mal d'illettrés malheureusement ! Je ne suis pas sûre de la source mais j'ai lu qu'il y avait un très fort pourcentage d'enfants qui sortaient du collège sans être capables de déchiffrer ce qu'ils lisent !

Ici, quand on achète on peut négocier, souvent les prix descendent de quelques soles, mais ce n'est pas le même type de marchandage que dans les pays arabes.

Le soir, tous les magasins sont ouverts jusque tard et il est possible d'aller se faire couper les cheveux, faire ses courses ou régler ses affaires ! Il y a d'ailleurs un monde impressionnant dans les rues ! Mais il faut dire qu'il fait nuit à 6h en ce moment !

Dans les petites chose étonnantes du quotidien, il y a notamment l'utilisation des toilettes qui mérite une précision ! Ici, on ne jette  pas le papier dans les toilettes car ça risque de les boucher !!! Les canalisations ne doivent pas être aussi performantes que les notres ! Il y a dons toujours une petite poubelle à côté pour mettre les papiers !

Quant aux banques, il y a toujours une queue de gens impressionnante devant, débordant sur la rue, encadrée par des hommes en arme qui surveillent. Conclusion : il faut être patient pour aller à la banque au Pérou !!

Dès qu'on sort des rues principales, on se retrouve dans des rues non bétonnées, en terre, où il règne un joyeux cafarnaum !!!

Et puis il y a les chiens qui font parti du paysage ! Il y en a absolument partout, de toutes les tailles et de toutes les races qui trainent, vont et viennent. Je préfère ceux des villes, qui sont indifférents, à ceux des villages isolés qui aboient et montrent les dents !

Voilà pour un petit aperçu de l'ambiance dans laquelle on règne ici, en espérant que ça vous donne une idée de ce qu'on vit !

 

 



24/08/2010
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